Après deux jours de bivouac dans ce parc naturel aux paysages paradisiaques, nous décidons de nous rapprocher d’un refuge le temps d’apprécier une bière locale en altitude. Après avoir essuyé un orage en fin de journée, nous arrivons enfin au refuge de la Glère relativement tard (20h) et bien mouillés.
Nous observons dans un premier temps qu’il n’y avait pas trop de monde (environs 15 personnes) alors que le refuge peut accueillir une 60aines de personnes environ. Après un accueil très froid et apathique de la gardienne lors du service de la fameuse bière locale, je demande s’il serait possible de prendre une douche pour moi et ma chérie. La gardienne du refuge nous sort un discours moralisateur que les douches en montagne sont une aberration car pas écolos et réservées qu’à ceux qui payent les nuitées ; on ne lui fait même pas remarquer que le refuge est alimenté par une ligne électrique et que vendre des jus d’ananas n’est pas non plus très écologique.
Je tiens à préciser que je fais régulièrement de la randonnée et de l’alpinisme depuis 10 ans et ce qui va suivre dans le commentaire va certainement choquer plus d’un. N’ayant pas de connexion internet depuis 3 jours, je demande un petit point météo pour le lendemain. La réponse a été courte : « nous ne pouvons pas prévoir la pluie et le beau temps en montagne ». Pas très rassurante cette discussion, c’est un manque de professionnalisme de la part de la gardienne.
Il est maintenant 21h, le brouillard entoure le refuge. Nous décidons de trouver un endroit pour bivouaquer. Je m’essaye à une dernière tentative de communication sympathique avec les gardiens du refuge de la Glère et leur demande où trouver la zone plate extérieur la plus proche du refuge. Tous, sans exception, nous proposent de planter la tente dans la DropZone. La zone où à n’importe quel moment pour des raisons de sécurité ou autre, un hélicoptère peu venir s’y poser.
Un bel exemple de la vocation d’accueil d’un refuge de montagne. J’ai honte !